Emmerdeur ou Emmerdeuse ? [ Event ft Seol Han ]

Je n’avais pas bougé de cette chambre et pas eu besoin de le faire pour quoi que ce soit, de toute façon les cours avaient surement été suspendu pour cet énorme bouleversement. Nous n’étions pas les seuls visés, les lambda aussi subissaient une transformation que nous ne pouvions qualifiée de normale. Même pour des Henshin, c’était plus que terrifiant, était-ce nos gênes ou bien le côtoiement avec ces êtres inférieurs qui était en cause ? Je ne pouvais même pas émettre d’hypothèse plausible. Je mords ma lèvre, cherche à attacher ces cheveux qui me chatouille le menton, ils sont bouclés en plus et épais. Je passe une main dans ma tignasse et mon poil se hérisse. Non je déteste vraiment la sensation, rien à faire, être une femme ne me plait pas.

Je suis vêtue d’une chemise large qui m’appartenait déjà et d’un boxer, j’aurais aimé ne porter que ça, mais la vue de ces deux obus me rend malade rien qu’en y pensant. Il y a eu plusieurs coups à la porte, tous dissuadés par mes grognements ou par des menaces bien distinctes. Pourtant, quelqu’un persiste et cette odeur je la reconnaitrais entre mille. Je grogne une fois de plus et tarde à ouvrir, parce que je suis aussi curieux de voir la tête qu’elle a en homme et comment elle s’en sort. Surement mieux que moi j’imagine puisqu’elle ose se pavaner hors de sa chambre, elle. J’ouvre et la première chose qu’elle fait c’est se foutre de moi, si bien que je voulais refermer, mais elle ne m’a pas laissé le choix. Ma force est moins dense sous cette forme et je ne peux pas lutter, pour la première fois de ma vie, contre une Rise au masculin. Je grogne d’autant plus en claquant la porte derrière elle « Tss tu n’es même pas crédible en mec ! » un visage qui reste malgré tout féminin et des formes avantageuses certes, mais toujours aussi gracieuses… tu parles d’un homme. Pourquoi ça ne m’a pas fait la même chose ? Je ressemble VRAIMENT à une femme. « Bref, qul bon vent t’amène ? » faisons juste comme si de rien n’était, même si je sais d’avance qu’elle va l’ouvrir en grand sa bouche et pour le coup, je ne pourrais pas répliquer de saloperie dans l’immédiat, elle les retournerait contre moi. C’est bien connu, mes lèvres sont charnues, homme ou femme, j’ai cette même bouche qui fait toujours envie à San Ji… ce qui est mon seul réconfort dans cette histoire.

Pour qui elle se prenait ? Je la regarde faire, elle rit et c’est rauque, mes parties me manquent. Je grincerais presque des dents si ça ne lui faisait pas autant plaisir. Je plisse les yeux, l’observe et fronce les sourcils d’un air blasé « parce que tu t’es regardé dans un miroir ? Même avec du muscle tu fais femmes, cherche pas »

Elle se déplace, sans me laisser le choix et je croise les bras sur mes loches avant qu’elle ne me réponde en allant vers l’armoire de San Ji…. Elle veut mourir ? Y’a que moi qui ait le droit de faire ça. Je roule des yeux pose mon pied contre la porte et récupère ce qu’elle a entre les bras pour le garder avec moi. « Tu ouvres l’armoire de Ji Won, c’est celle la plus à droite, et tu fais pas chier » je masse mes tempes, je vais faire un meurtre « Quand à mes boobs comme tu dis, je préfère largement ne rien avoir que d’être compressé à ce niveau-là, vos loches sont des horreurs »

Et sur ce, je lui balance un bon coup qu’elle parera surement, avant que je ne balance mon poing dans son estomac. Je reste son maître qu’elle le veuille ou non. J’ai certes, moins de force, mais ce n’est que temporaire et ça reste douloureux, de toute façon j’apprendrais à gérer avec ce corps-là aussi. « Ça c’est pour le rose, ne fais pas la maline, sinon je t’épile » il y a mieux comme menace, mais je sais pertinemment que c’est assez douloureux, que ce soit pour elles comme pour nous, bien que nous n’en ayons pas besoin, nous les hommes, fort heureusement. Je redresse le menton, pose mes mains sur mes hanches. Alors, toujours aussi téméraire la petite apprentie ?

Jaloux ? Moi ? Non, j’ai juste l’irrépressible envie de lui encastrer la tête dans la porte, mais je me retiens, parce que je reste un henshin et un alpha par conséquent, je dois répondre de mes actes dans toutes les situations, aussi étrange soit celle-ci. Je soupire et secoue la tête. « Je ne vois pas en quoi je devrais l’être, j’ai plus d’atouts que toi » et ce n’était en un sens pas faux étant donné les obus, mais je n’allais pas lui faire se plaisir de parler de son esthétique en bons termes. L’espèce d’homme cherchait à m’importuner, c’était évident et je préférais parler des vêtements de Ji Won que de ceux de San Ji. Heureusement, elle est allée plutôt vers mes vêtements, mais elle n’a clairement pas assez pour remplir mes jeans… ou je ne me ferais pas un plaisir de le constater de toute façon, affichant un air blasé face à cette petite dévergondée qui profite de la situation.

« Je ne t’y ai pas autorisé » grognais-je en la voyant faire, bien que soulagé, je suis toujours irrité et je grogne par la même occasion « La cire c’est pour ta pomme, visiblement je n’ai pas une pilosité ultra développée sous cette forme » à l’exception de mes ongles et de mes cheveux. Je me demandais bien des choses en tant que femme, mais n’avait aucune envie de me pencher sur ces questions, espérant retrouver mon propre corps très rapidement. Pas le temps de récupérer mes vêtements cette fois, mais fort heureusement, elle en emprunte à Ji Won. Je croise mes bras « c’est bon, tu as fini ton cirque, maintenant, tu devrais dégager avant que je t’en colle une » c’était d’une violence exprimant parfaitement ce que j’avais en tête, une envie meurtrière, mais je ne me laisse pas dépasser, préférant retrouver l’ambiance paisible et solitaire de ce nid douillet qu’elle venait de profaner.

« Mais c’est justement pour ça que je te le répète, je ne t’y ai pas autorisé » dis-je en grognant. Cela ne l’empêche pas de poursuivre et évidemment, elle enfile des vêtements tandis que je la dévisage. Elle s’est plutôt bien faite à sa condition, ce qui est doublement agaçant, néanmoins j’ai plusieurs flèches à mon arc, après tout je suis son mentor d’une certaine façon. Evidemment, elle refuse même de partir et je suis prêt à lui sauter dessus comme une furie pour lui faire passer l’envie de me défier de la sorte. Outre son entraînement, je suis aussi un alpha. Je pourrais utiliser la force pour qu’elle déguerpisse, je ne le fais pas pour une bonne raison : ce n’est pas de cette façon que je veux me faire obéir, pas avec elle, pas sans avoir réussi à me faire respecter en tant que personne, pas en tant qu’alpha. Je grogne encore une fois et lance mon mieux entre ses deux jambes, profitant d’un spectacle avec un peu de chance où elle se tordra de douleur et me fera cette immense joie de constater que ça n’a pas que des avantages d’être un homme et qu’elle n’en est pas un à l’origine pour avoir laissé cette partie de son anatomie sans défense contre moi.

C’est vainqueur que je mordille ma lèvre pour ne pas rire trop bruyamment, soupirant en la laissant ainsi observer la chambre à sa guise. Je croise mes bras sous ma poitrine, gardant la tresse que m’avait fait San Ji loin de sa portée, m’asseyant en face en croisant mes jambes. Que va-t-elle faire maintenant ? J’ai tout le loisir de la toiser, même si je suis plus petit qu’elle sous cette forme, oui, je domine toujours très chère.